Mis à jour le 13 mai 2020
Temps de lecture : 1 min
L’important réseau d’itinéraires, plus de 3 000 km de GR (chemins de grandes randonnées), permet la découverte de tous les milieux. retrouvez quelques pistes pour explorer la région de manière active.
Informations sur l'auteur
A pied - L'Archipel de Chausey
Débarquez sur la Grande île et foulez la terre de cet archipel unique ! Les grands dauphins vous y guideront peut-être... Comme les pièces d’un puzzle de granit éparpillées en mer, les îles Chausey, site Natura 2000, se dévoilent au gré des marées. Une balade familiale incontournable !
Information complémentaire
Conseils
- Pensez à adapter votre tenue à l’itinéraire et à la météo
- Prévoyez suffisamment d’eau
- Signaler un problème sur les sentiers avec SURICATE > sentinelles.sportsdenature.fr/
- Protégez la nature : repartez avec vos déchets, tenez votre chien en laisse et restez sur le parcours balisé
PLAN IGN
OPEN STREET MAP
Point de départ
Informations parcours
Aller aux points d'intérêt1 De la cale, gravissez les quelques mètres de dénivelé jusqu’au petit carrefour.
La vue s’ouvre sur le « Sound », avec une belle vue sur l’archipel. Dirigez vous vers la droite, vous croiserez
à gauche la maison du peintre Marin Marie et ses linteaux de granite. Poursuivez ensuite vers la chapelle et le hameau des Blainvillais.
2 Continuez à gauche sur le chemin, le long de la ferme et à la sortie du chemin bocager, vous arriverez au lieu-dit « le Pont », puis à l’Anse du Gruet.
De la petite jonchaie, la vue s’ouvre sur le Gros Mont et la silhouette du sémaphore, édifié en 1867.
3 En direction de l’ouest, poursuivez ensuite votre chemin vers la Grande Grève.
Vous entrez dans ses dunes. Au loin les rochers des moines gardent l’entrée de cette large anse sableuse.
4 Puis rejoignez le Port Homard par la plage ou en revenant sur le sentier et en prenant à droite (voir plan).
Découvrez l’imposant bâtiment d’architecture militaire, le Château Renault, rénové au début du XXe siècle par l’entrepreneur Louis Renault. Longez-le côté mer et suivez le chemin vers le sud, en direction de la plage de Port Marie et du phare (construit en 1847).
5 Continuez le sentier en suivant la côte vers la tour pyramidale, dite « Lambert »
Et plus haut, découvrez l’ancien fort, mis en chantier en 1859 sur ordre de Napoléon III et achevé en 1866.
6 Revenez à votre point de départ, à l’embarcadère.
Points d'intérêt
Aller aux informations parcoursLe fort de Chausey
Il a été ordonné par Napoléon III, mis en chantier en 1859, achevé en 1866 mais déclassé en 1906. Il a abrité 300 prisonniers allemands et autrichiens pendant la 1ère Guerre Mondiale et une petite garnison du Reich pendant la 2nde Guerre Mondiale.
Il abrite aujourd’hui des familles de pêcheurs qui vivent à l’année sur l’île dans les douves, appelées communément casemates.
Le phare de Chausey
La présence du phare a été rendue indispensable à cause du nombre considérable d’îles et d’îlots rendant la navigation hasardeuse. Avant lui, la Pointe Sud de l’île portait en effet une simple tour de guet. La construction commence en 1846 et s'achève en 1847. Il est mis en service le 27 mai 1848.En 1903, la vapeur pétrole est préférée comme combustible. La première optique, feu blanc varié par des éclats rouges toutes les 4 minutes et suivi de courtes éclipses, est installée le 15 octobre 1847. Elle est alimentée par de l'huile végétale, puis de l'huile minérale vers 1875. Partiellement détruit plusieurs fois notamment par une attaque allemande, et après différentes évolutions technologiques, il lance aujourd’hui son éclat à 22 miles toutes les 5 secondes. Il est également depuis 1952 le groupe électrogène de l’île. Culminant à 39 mètres au-dessus des plus hautes mers, il a été inscrit en 2009 aux monuments historiques avec les murets du jardin clos et le magasin à poudre, à l’exclusion du bâtiment de France-Télécom.
La maison Marin Marie
A noter que c’est un espace privé de propriétaires désireux de conserver l’authenticité de l’archipel où l’on tolère le passage.
Marin Marie est le 1er navigateur à avoir traversé l’Atlantique d’Est en Ouest en solitaire en bateau à moteur. Il est peintre officiel de la marine, élabore les plans du Courrier des Iles (désormais vieux gréement) et peint des aquarelles célèbres. Aujourd’hui, c’est toujours un de ses descendants qui occupe la maison.
La Chapelle de Chausey
Elle a été bâtie vers 1850 lorsque 500 carriers peuplaient l’archipel. Magnifiquement éclairée par les vitraux d’Yves Durand de Saint-Front (fils de Marin Marie, son vrai nom de famille), réalisés au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale. La Chapelle abrite aujourd’hui les statues de Sainte Anne et Saint Benoit, un bel autel Louis XIV et 2 maquettes de voiliers dont un très beau trois mâts faisant office d'ex-voto.
Un ex-voto (du latin « d’après le vœu », « conformément à ce qui a été souhaité ») est une offrande faite à Dieu pour lui demander une grâce (par l’intercession d’un saint le plus souvent) ou le remercier d’une grâce obtenue. Cette coutume est propre aux marins qui dédient un objet représentatif d’un péril dont ils ont été sauvés.
Le village des Blainvillais
Les maisonnées couvertes de chaume ont été construites vers 1825, l’endroit avait été choisi car l’emplacement est abrité du vent et l’anse est pratique pour l’échouage des bateaux. Le nom vient des personnes qui venaient de Blainville (commune Manche près de Coutances) tous les étés pour extraire la soude du varech coupé et non arraché. Ils brulaient du varech pour fabriquer des pains de soude (fabrication verre, savon, engrais). Au milieu du XIXème siècle, ils étaient une trentaine de barilleurs et produisaient 350 tonnes de soude par an (5 tonnes de varech séché donnent 1 tonne de soude). La plupart d’entre eux sont ensuite devenus pêcheurs. A la belle saison, ils venaient traquer bouquets et crustacés, s’installant dans ces petites maisons basses, imbriquées dans les rochers à cause du vent, dont Louis Renault finança la rénovation entre les guerres.
Le vieux fort – Château Renault
C’est l’histoire d’une possession, sans que l’on sache très bien lequel possédait l’autre. Louis Renault, venant de Dinard en croisière avec sa jeune épouse, tombe sous le charme de cette nature sauvage où la ronce le dispute à l’ajonc. « Il a tout de suite voulu s’installer ici, y acheter ou faire construire quelque chose, dit Jean-Michel Thévenin. Il a présenté le projet d’un gigantesque manoir gothique aux actionnaires de la SCI propriétaire de l’île, qui l’ont bien sûr refusé. » Craignant toutefois la puissance financière et les relations du capitaine d’industrie, ils lui proposent les ruines du Vieux Fort, construit en 1550 sur décision d’Henri II pour mettre fin aux tentatives d’occupation par les pirates et les anglais, et détruit en 1744.
Un chantier titanesque commence : 4 ans de travaux, 200 ouvriers, 27 millions d’anciens francs dépensés, 85 000 carreaux de grés et 44 000 tonnes de pierres de granit de Chausey sont nécessaires. Louis Renault y adjoindra une curieuse piscine taillée dans le granit directement. Depuis 1978, le château appartient à une des trois familles de la SCI et il ne se visite pas.
Le sémaphore
Ici la végétation est plutôt de la lavande, l’obione et de la salicorne (plantes comestibles des lieux salés).
Le Sémaphore, construit en 1867, est le point culminant de la Grande Ile au sommet de la colline de Gros-Mont à 31 mètres d’altitude.il a été édifié pour surveiller les mouvements des navires étrangers et servait aussi à la communication grâce au télégraphe optique. Il fut aussi le garage à bateau de Louis Renault. Désaffecté depuis 1939, il appartient désormais au Conservatoire du littoral et sert de gîte scientifique. Avec ses murs blanchis et sa situation en hauteur, il est visible de presque tout l’archipel et sert de point de repère aux marins.