Au fil de de l’histoire et des siècles, la commune s’est développée et a changé d'appellation.
Autrefois, nommé Isnelville, le village s’est construit sur les bords marécageux de la Scie, avec ses quelques chaumières regroupées autour de l’église Notre Dame.
Vers 1060, Le Seigneur d’Heugleville offre ses quelques terres à son fils Gilbert. Le nouveau seigneur y construit une forteresse sur une butte couronnée de hauts hêtres qui donnent leur nom à la localité : Alta Fagus.
Gilbert d'Heugleville se bat aux côtés des compagnons de Guillaume le Conquérant à Hastings. A son retour
d'Angleterre, il travaille pour la prospérité du village.
Au XIIIe siècle, le bourg compte 2000 habitants. On y file et on y tisse la toile. Suite à la division de la seigneurie, le 21 février 1203, les bourgeois du lieu obtiennent du roi d'Angleterre Jean sans Terre, l'érection de village en commune, sous le nom d’Auffay.
Le blason d’Auffay présent sur le mur de la mairie représente ! Elles les armes d’Auffay, qui témoignent de ce passé représentent une crosse et une épée en sautoir, et un hêtre Altafagus » verdoyant surmonté du mot «
En 2019, la commune d’Auffay continue de se développer et s’unit aux communes de Sévis et Cressy pour former une commune nouvelle nommée Val-de-Scie.

Œuvre des moines de Saint-Evroult à la fin du XIème siècle, la Collégiale d'Auffay a subi de nombreuses transformations jusqu'au XVIIème siècle. 

Premier monument classé de la ville en 1913, il est ouvert au public tous les jours. Poussez la porte pour écouter son histoire (un commentaire sonorisé gratuit en français, anglais, allemand et espagnol est à votre disposition).

A l'extérieur, au dessus de l'horloge, les reproductions de nos très célèbres Jacquemarts frappent les quarts d'heures sur une cloche et remuent la tête à chaque tintement.

(Les originaux automates du XVIIème siècle, vous attendent dans le hall de la mairie)

 Faites le tour de l'édifice pour admirer le presbytère, dernier vestige du prieuré médiéval détruit en 1589 lors des guerres de religion. 

 A côté, la grotte de Lourdes, vœux de guerre de 1940, initialement installée dans le fond de la collégiale, fut déplacée en 1947. Lieu de mémoire de la seconde guerre mondiale nous vous invitons à respecter ce monument.

 En vous dirigeant vers la rue Golard, dans laquelle "dit-on", se trouve la plus vieille demeure d'Auffay, vous passerez devant le calvaire, croix de grès érigée en 1822.

L'histoire de la commune, si elle s'écrit au coin des rues, elle peut également s'écouter à l'intérieur de la Collégiale grâce à un commentaire sonorisé gratuit.

Houzou Bénard et Paquet Sivière sont ces curieux automates qui sonnent l’heure dans la loggia située
près du portail sud de l’église. D’après leur costume il semblerait qu’ils renvoient à une période antérieure ou équivalente au XVIIe siècle. Ils représenteraient deux bons paysans vêtus à la mode de l’époque.
Selon les archives, les jacquemarts peuvent être identifiés de manières différentes. Ils pourraient bien être les portraits animés de deux protestants du XVIIe qui, pour quelque outrage envers la religion catholique, auraient été condamnés à payer l’horloge et à sonner les heures. Ils pourraient être aussi des figurations
de deux soldats équipés par la paroisse d’Auffay et envoyés par cette dernière au service du roi en 1634.
Les deux fantoches ont été détruits, tout comme l’horloge, lors du terrible incendie causé par un coup de tonnerre dans la nuit du 3 au 4 octobre 1867. Une souscription d’un chanteur local et la vente de l’opuscule d’Isidore Mars, un ancien chef d’institution sur l’incendie d’Auffay ont permis de ressusciter ces deux automates altifagiens.
Aujourd’hui, les Jacquemarts présents sur l’édifice sont des copies des anciennes figurines abîmées par le temps. Les originaux restaurés sont exposés et visibles dans le hall de la mairie.

Vous vous trouvez à présent à l'emplacement de l’ancienne motte féodale, ici commence l'histoire d'Altafagus : "le château fort du seigneur d'Auffay domina le bourg dès le XIème siècle. C'est par son mariage que Richard d'Heugleville acquiert les terres dites "d'Isnelville", puis décide d'en tirer profit en fondant le bourg d'Auffay. Le premier seigneur d'Auffay, Gilbert d'Heugleville, créa également un prieuré autour de l'Eglise Notre-Dame d'Auffay".

L'ancien château fort fut dévasté et ses ruines avaient depuis longtemps disparu, lorsqu'au XIXème siècle un altifagien fit construire sur le site une maison de campagne entourée d'un parc arboré

En 1139, pour écarter les malades atteints de la lèpre, les notables fondèrent une léproserie dans le quartier dit « Clos Jacquet », du nom d’un certain Jacquet qui en était propriétaire et qui céda sa propriété pour cause d’utilité publique. En 1530, à l’époque de l’extinction de la lèpre, la maladrerie du Clos Jacquet fut supprimée. Aujourd’hui, la chapelle est devenue la dépendance d'une maison d'habitation située à 50 mètres sur la gauche dans la rue Isidore Mars et des HLM ont pris place sur le terrain !

Fièrement dressée face à la collégiale, la maison du Parc aménagée en 1995 abrite la Bibliothèque et quelques expositions temporaires.

Cette maison bourgeoise de la fin du XVIIIème siècle, était située sur la commune de Saint-Denis-sur-Scie. Elle n'est rattachée à Auffay que depuis 1825.

 A l'intérieur, vous pouvez encore admirer une pièce de style Louis XVI avec sa cheminée décorée d'un panneau représentant "Vénus au jardin", ainsi qu'un escalier monumental.

Le jardin public vous ouvre ses portes toute l'année. Il est labellisée par la Ligue de Protection des Oiseaux.

 Dans les arbres, 4 mangeoires et 6 nichoirs dont un à chauve-souris ont été placés. 

La municipalité s'engage à travers cette initiative, à préserver la nature, les oiseaux et à participer au quotidien à la protection de la vie sauvage de ce jardin.

D'ici vous pouvez voir l'arrière de la maison du parc. 

Vous y trouverez aussi des jeux pour les enfants, des bancs et des tables de pique-nique, desquelles vous pourrez admirer les arbres aux essences diverses comme cet hêtre pourpre planté à l'occasion des fêtes de l'an 2000, pour symboliser le nom original d'Auffay : Altafagus.

Arrivée en gare d'Auffay : le train qui va de Rouen à Dieppe, dessert le bourg depuis 1847. Initialement prévue à Tôtes, il s'est heurté au refus catégorique du châtelain, n'entendant pas "gâcher le panorama de ses terres".

A travers le passage du train, c'est le visage d'un bourg dynamique qu'Auffay a su préserver, luttant contre l'isolement qui a conduit à l'exode rural dans de nombreux villages après-guerre.

En rejoignant le parc public par l'ancienne place de la gare, rebaptisée du nom de ce résistant surnommé "l'homme qui a sauvé Londres" en 1943, vous découvrirez la roue de l'ancien moulin de la gare, ainsi que l'ancien Hôtel du chemin de fer, aujourd'hui l'Hôtel de la Scie, tous deux derniers témoins de l'activité du quartier de la gare au siècle dernier.

La rue de l'Abreuvoir a gardée son nom d'antan : à l'époque les charretiers venaient ici conduire leurs chevaux fatigués.

 Pour vous rendre de l'autre côté de la berge, inutile de traverser à la nage, il suffit de prendre le pont, en direction de la gare.

Terme cauchoix, le carreau désigne à l'origine, la place carrée du village, elle symbolise par extension le cœur de la ville.

Aujourd'hui encore, le marché s'y tient tous les vendredis matins. 

A mi-chemin, entre la Place du Général-de-Gaulle et la Place de la République, les anciennes halles prolongent le bâtiment de la mairie installée ici depuis 1983.

Les Halles quant à elles, datent de 1775, à usage de graineterie et de boucherie. Construites par Jean-François du Fossé, le fronton de la partie centrale en briques est orné de l’écusson "Alta Fagus", qui signifie "haut hêtre". Le crosse du clergé et le sabre de l'armé s'y croisent. La série de rayures horizontales correspond à l'azur en héraldique. Ce blason est surmonté d'une couronne seigneuriale.

A l'autre extrémité, dans le hall de la mairie, Houzou Bénard et Paquet Sivière vous raconteront leur histoire.

Sur la Place de la République, le Monument aux Morts est toujours debout : lieu de mémoire de la première Guerre Mondiale, il avait été mutilé par les allemands en 1940.

A cette époque la vision du soldat français écrasant un casque allemand, avait irrité les occupants, à tel point qu'ils imposèrent aux altifagiens d'ôter le casque du soldat français.

Ce n'est qu'à la fin de la guerre que le soldat a pu retrouver son casque Adrian.

Mais Auffay, tout en préservant son patrimoine historique, montre un visage contemporain, tourné vers l'Europe, comme en témoigne la place Bleckede symbole du jumelage franco-allemand.

Ancienne friche industrielle achetée par la commune, le site a été aménagé en aire de détente et de pique-nique. Idéal pour une petite halte!

Le terrain a été baptisé "espace Monreal Del Campo" pour rappeler le jumelage entre Auffay et son homologue espagnole depuis 1995.

 La rivière qui traverse le village permet le développement économique du bourg, dès le Moyen-Âge. Plus rien ne subsiste des tanneries du XIIIe siècle et du lavoir déserté par les dernières lavandières au début du XXe siècle. 

Une cidrerie ouvrira ensuite ses portes, fonctionnant jusqu'en 1993.

Reste, pour le plaisir des promeneurs, quelques vestiges de ce passé industriel à l'image de cet alambic en cuivre fièrement dressé dans le parc, ou encore de l'ancienne maison des propriétaires de la cidrerie, aujourd'hui occupée par l'Office National de la Chasse et de la Faune sauvage.