Le 1er phare a été construit en 1818 et déplacé en 1850 à la place actuelle. Aujourd’hui classé monument historique, il est automatisé.

Le saviez-vous ?

Pour devenir un pilote de Seine, il fallait être un garçon né à Quillebeuf et être baptisé dans le puits du gard (qui tire son origine du système de pêcherie fixe qui se trouvait non loin de là et qui s’appelle un gord).

De nombreuses femmes dans les campagnes environnantes enfantaient donc ici dans l’espoir de donner un avenir prometteur à leur progéniture ! Dans le village de Quillebeuf-sur-Seine, nous comptons trois puits publics (celui du calvaire en bas de la grande vallée, le puits en bas de la rue Eugène Supplice, et le puits du gare.)

L’Église de Bonport a été inscrite aux Monuments Historiques vers 1860, la nef et la tour du clocher datent du XIIeme siècle alors que le chœur est du XVIe. Une fois à l'intérieur vous pouvez voir sur les piliers et les murs des graffitis de marins, qui sont visibles à l’aide d’une lampe torche.

Elle abrite 12 maquettes de bateaux en guise d’ex-votos qui racontent l’histoire de la navigation sur la Seine au XVIII et XIXème siècles. La plus connue est celle du Capitaine Pierre Frémont et son équipage qui ont fait le don à l’église d’un tableau d’une peinture à huile d’un bateau (galiote hollandaise) sur la mer pour avoir survécu à une terrible tempête dans le golfe de Gascogne au large d’Arcachon le 25 novembre 1768.

A l'extérieur de l'église, levez la tête sur le côté gauche de l’église, vous pouvez découvrir une gargouille particulière. Alors que ces chimères sont asexuées, celle-ci montre ses parties intimes.

Information : L’Église est ouverte de 9h à 17h.

Au croisement entre la rue de l’Église et la rue du Marché, levez la tête pour voir les visages de Madame et Monsieur de Quillebeuf en haut de la poutre.

Sur la devanture de la maison du cordier la sablière est sculptée en forme de corde. L'organisation actuelle de la maison est le fait d'un habitant de Quillebeuf-sur-Seine Monsieur Jean Lecompte qui y vécu jusqu’à sa mort le 7 aout 1739. Au rez-de-chaussée se trouvait sa boutique, sa chambre était à l’étage et au-dessus se trouvait le grenier.

Au numéro 10, découvrez la maison du Paradis en raison de son inscription « l’homme vivant par justice et raison, servant Dieu de faict et dit, les gens de bien diront que sa maison est ici-bas un petit paradis eternel » Vous verrez également une ancre au 2ème étage.

La maison au numéro 32 est celle de la sergenterie ou rouennerie du 16ème sur laquelle on distingue les emblèmes de Rouen : le mouton, le dauphin et le personnage de profil. La sergenterie était un office de sergents ou officiers de justice qui traitaient les affaires judiciaires.

La bâtisse située au numéro 80 est la maison royale ou maison Henri IV.

Une petite anecdote :
La plaque sur la maison mentionne le passage de Henri IV en 1611, alors qu'il est mort en 1610. Il ne peut pas avoir séjourné ici alors que la tradition prétend le contraire !

Au numéro 102, vous voici devant l'Amirauté.

Son rôle était de contrôler les pilotes (prise en charge des bateaux à tour de rôle sur un listing), les matelots et marins, la surveillance du commerce et de la pêche.

Cette structure faisait également office d' administration, elle gérait également les activités sociales puisqu'elle accompagnait les habitants illettrés dans la rédaction de lettres.

Elle était dotée d’un chirurgien pour la reconnaissance des corps repêchés dans la Seine, d’un interprète pour les échanges avec les marins étrangers et d’un maître de quai chargé du bon fonctionnement du port (actions de sauvetage, entretien).

Les navires ne pouvaient pas quitter le port sans la permission de l’Amirauté, après vraisemblablement l’acquittement d'une redevance. L'Amirauté faisait office de police puisqu'elle réglait également les litiges entre marins, pêcheurs et pilotes.

Au numéro 110 de la grande Rue, se trouvait l’ancien magasin de sauvetage qui datait du 18ème. Il a été rétabli en 1810, permettant de stocker le matériel nécessaire pour porter secours aux marins. Il cessa de fonctionner en 1896 quand la Seine fut endiguée et donc sécurisée. L’un des naufrages les plus connus est celui du Télémaque. Autrefois, Quillebeuf-sur-Seine était surnommé le cimetière des bateaux

Le bac existait avant 1873 (bacs à voiles et à rames) d’où la présence du passeur à proximité.
En 1908, un nouveau bac électrique que les quillebois appelaient « L’Ampère », munit de 2 dynamos qui faisaient tourner deux roues fut en service jusqu’en 1930 avec uniquement 6 hommes d’équipages.
En 1928 un bac à vapeur, grâce a la combustion de charbon, remplaça le bac électrique et fut lui même remplacé en 1960 par un bac à moteur diesel.

Vivez l'expérience !
Traversez la Seine avec le bac à pied, à vélo ou en voiture.

Ce service est gratuit. Consultez les horaires via ce lien : quillebeuf.fr/les-horaires-du-bac/

Le quai, maçonné à partir de 1699, ne fut terminé qu’au 19ème siècle. Il était nécessaire à Quillebeuf compte tenu de l’enjeu stratégique : La Seine à cette époque est un fleuve dangereux au regard de la présence de nombreux bancs de sable, du phénomène des marées et du violent mascaret. Le risque pour les navires était de s’échouer sur des bancs de sable qui changeaient de place à chaque marée avant d'être renversés par le mascaret, puis roulés dans la vase pour y être engloutis en moins de 24h.
Les quillebois deviennent les spécialistes de la Seine et toute la vie de la cité s’organise autour de cette activité qui est convoitée.

Le saviez-vous ?
Il y a sous les quais des anciens escaliers utilisés autrefois pour l'accès aux péniches.

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 1790, le navire nommé le Télémaque fait naufrage à Quillebeuf-sur-Seine, près de l’église actuelle au niveau du terrain de foot. Le navire, complètement englouti, n’a jamais été retrouvé. La légende dit qu'à son bord, se trouvaient les trésors de Louis XVI et de l’Abbaye de Jumièges.