Mis à jour le 13 mai 2020
Temps de lecture : 1 min
L’important réseau d’itinéraires, plus de 3 000 km de GR (chemins de grandes randonnées), permet la découverte de tous les milieux. retrouvez quelques pistes pour explorer la région de manière active.
Informations sur l'auteur
Les chaudrons de la Dourdannerie 7,6 Km
Parcours balisé en jaune + signalétique (suivre les flèches "Les chaudrons de la Dourdannerie")
Pas à pas :
Départ : Bretoncelles, parking de l'aire de loisirs de la Croix des Chênes
Sens : celui des aiguilles d'une montre
Praticabilité : bonne
Terrain : chemins de terre ou empierrés (70 %)
Intérêts : vues panoramiques, habitat percheron
Gagner le pont sur la Donnette et la franchir. Continuer tout droit; longer la résidence ”Les Grands Prés” jusqu'à la maison de retraite. Traverser la D918; prendre, en face, le chemin goudronné du quartier de ”La Pezassière”.
Au bout de la résidence, prendre un chemin à gauche. 100 m plus loin, encore à gauche puis peu après, à droite. Arrivé au hameau de la Dourdannerie, descendre à gauche; passer devant le manoir; rejoindre la D918. La traverser. Prendre en face; passer la Corbionne. Le Bas des Aunais.
Au hameau des Aunais, tourner à droite vers le Bas de Jonville, où l'on rejoint, à droite, la départementale. La traverser.
Monter vers la Dougère (ancien fournil à gauche). Tourner à droite, Continuer en montant à travers bois sur le plateau pour gagner une voie communale goudronnée à partir de la Petite Forêt. À droite.
Au carrefour, à gauche. Le Frou. Face à la ferme, prendre à droite vers la Charmoie. Passer le hameau. Descendre un chemin creux en lisière de bois. Après un virage à angle droit, déboucher sur le chemin de la Voie.
Au carrefour, à droite. Traverser une route goudronnée et continuer en face. Les Brissetières.
Retour au point de départ par la Résidence de la Pezassière et le chemin piétonnier longeant la D918.
Informations complémentaires
UNE CARTE GENERALE INTERACTIVE DES PR du Coeur du Perche :
www.google.com/maps/d/edit?mid=11v3ifqpw_p4jpitdfxer2gqcfp2w247r&usp=sharing
Les chemins de Promenade Randonnée (PR) du Perche sont des boucles balisées en jaune qui vous feront découvrir le Perche à pied ou en VTT. La carte interactive Google Mymaps en recense une cinquantaine sur le territoire de la CDC Coeur du Perche.
Certains de ces PR (marqués d’un double **) ont été labellisés par le Parc Naturel Régional du Perche sur la base de plusieurs critères de qualité : Intérêt touristique, balisage et signalétique, entretien, équipement des points de départ, etc... Ces chemins d’excellence sont conseillés aux visiteurs, randonneurs occasionnels, éventuellement accompagnés d'enfants et qui veulent découvrir le Perche à pied sans pour autant être rompus aux techniques de la randonnée pédestre (orientation, lecture de cartes, etc...). Mais attention aux distances !
Ces PR sont également décrits en détail sur le site et l’application smartphone jumelle ”Rando-Perche”, édité par le Parc Naturel Régional du Perche.
Mais la présente carte interactive référence aussi d’autres PR, pas encore labellisés par le Parc Naturel Régional du Perche. Cependant, ces PR sont balisés et signalés comme tous les autres. Mais leur maintenance étant moins prioritaire, ils s'adressent plus spécialement aux randonneurs plus confirmés, sachant s'orienter et faire face à des obstacles naturels imprévus (un bout de chemin embroussaillé, inondé, un arbre couché, un défaut de balisage, etc...). S'ils peuvent parfois donner le goût de l'aventure, ils ont aussi leur intérêt : paysages, endroits secrets, monuments historiques, niches écologiques.... Il serait dommage de les oublier. Avis donc aux audacieux !
Bonne balade à tous !
La Dourdannerie
La Dourdannerie (alias Doudannerie) est un manoir discret, en retrait de la route, reconnaissable à son logis à hauts pignons et à ses façades percées de fenêtres à meneaux. À ce lieu se rattache une sinistre histoire où la sombre réalité céda le pas à la légende. L'on en fit même une complainte sur l'air de ”Geneviève de: Brabant” (1).
En 1911, l'abbé Godet, curé du Pas Saint-Laumer, écrivait :
Une tradition, qui semble plutôt tenir de la légende que de l'histoire, affirme qu'à la Doudannerie une mégère faisait cuire dans une chaudière de petits enfants, dont elle retirait la graisse pour en faire des remèdes ou des maléfices. Que le fait se soit passé une fois, peut-être, qu'il se soit renouvelé, nous ne le croyons pas. Cela se passait, dit-on, vers l'époque révolutionnaire.
Contrairement au conte, la légende repose parfois sur un fait réel lui assurant un profond enracinement dans la mémoire collective locale. En ce qui concerne la Dourdonnerie, l’action, localisée dans le temps et dans l'espace, est celle d'un fait divers qui alimenta la chronique judiciaire : l'affaire Gibory-Chauveau, histoire sordide d'un infanticide.
Bien qu'elle eut employé tous ses soins à cacher sa grossesse, Madeleine Chauveau, une domestique de 28 ans, donna naissance à un enfant en juin 1822. Ayant fait appel à Rosalie Gibory, une faiseuse d'anges notoire, elle lui confia le nouveau-né pour qu'il soit, remis, soi-disant, à l'hospice de Nogent. Cependant, ordonnée par le Procureur du Roi, une perquisition permit de retrouver la petite victime dans une marmite ouverte remplie d'eau et d’herbes. L'avorteuse fut soupçonnée d'avoir voulu en tirer de la graisse, d'après les propos qu'elle tint en la Maison d'Arrêt de Mortagne où elle déclara que la graisse d'humain valait 24 fr l’once. De même la soupçonna-t-on de faire usage de cette substance pour les maux ou les plaies, dans la guérison desquels : elle se disait versée, Reconnues coupables du crime d'infanticide, (les dites fille Chauveau et femme Gibory » furent condamnées à la peine de mort par arrêté de la cour d’assises du 13 janvier 1823. Elles furent guillotinées sur la place publique de Mortagne le 22 mars 1823.
La marmite, objet usuel, a joué un rôle macabre dans cette affaire. D'un usage courant dans tous les foyers, cet ustensile culinaire était fabriqué localement. Au milieu du XVIè. une activité métallurgique, attestée à Bretoncelles dès 1482, paraît s'exercer notamment à la Dourdannerie, sur la Corbionne. Sur le site, la présence de laitiers (résidus de fonderie) laisse à penser qu’un fourneau a pu y fonctionner, fondé à l'initiative de la famille d’Angennes (2), comme celui du Moulin Renaud tout proche (commune de La Madeleine-Bouvet). Ces haut-fourneaux utilisaient un minerai de fer extrait des tranchées à ciel ouvert dans les bois et forêts alentours, par ailleurs sources de combustible. La fabrication, selon Delestang, sous-préfet de Mortagne, consistait vers 1811 en fonte d'objets de ménage : {marmites, chaudrons, chaudières, fourneaux ronds, potagers carrés, poissonnières et grilles, cagnards, mortiers, chenets », mais aussi d’objets utilisés par différents corps de métiers : poulies, plaques à papetier, tuyaux de descente et de conduite, tuyères à maréchal, fers à repasser, fers à chapelier, meules à faire du cidre, réchauds à brûler du café, etc.
1- Opéra mis en musique par François Alday (1791).
2- Probablement par Jean, seigneur de Bretoncelles, mort en 1620. Les d'Angennes, qui portaient pour armes ”de sable au sautoir d’argent", avaient reçu du roi, comme tout seigneur Féron, le privilège de construire des forges, à charge de lui verser le dixième du produit.
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