Départ depuis le route de Saint-Aubin au niveau d'Emmaüs. Continuez en direction de la D35 et prenez la première à droite sur la rue du Figuier. En sortant, tournez légèrement à droite puis prenez directement à gauche vers le Chemin du bois Bachin. Revenez ensuite sur vos pas et tournez à droite en direction de la rue du stade.

Le château dit d'Emmaüs car il accueille actuellement la communauté des Compagnons d'Emmaüs, qui ouvre plusieurs fois par semaine ses portes à la vente d'objets collectés pour financer l'hébergement des "compagnons".

Le château a été construit par Antonio Mellerio au XIXème siècle, entre 1866 et 1868, en pierre sculptée et brique rouge dans le style composite en vogue sous le Second Empire dominé par l’architecture du règne de Louis XIII.

Après plusieurs locations, le château fut pendant la seconde guerre mondiale le siège de la Kommandantur. En juin 1944, les bâtiments subirent d’importants dégâts et le parc fut ravagé. Enfin, en 1973, le domaine fut vendu aux Compagnons d’Emmaüs. Aujourd’hui, beaucoup de gens visitent plusieurs fois par semaine le château de Tailleville, mais il est bien difficile désormais de reconnaître le « chef-d’œuvre » de l’orfèvre… où cependant flotte encore le souvenir romantique et tragique d’Antonio et d’Anna.

La communauté fondée par l’abbé Pierre a acheté en 1973 le château de Tailleville qui est devenu lieu d’hébergement, de travail et de vente.

Les ventes ont lieu le mercredi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h, le jeudi de 14h à 17h et le samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h.

Cette place porte une plaque commémorative qui rappelle la libération de Tailleville le 6 juin 1944 par le régiment canadien Royal North Shore. Le major et un soldat canadiens furent mortellement touchés, le soldat Alphonse Noël fut blessé à la face. Alphonse Noël revenait régulièrement à Tailleville jusqu’à son décès en 2009. En face se trouve la Mairie de Tailleville, commune associée à Douvres-la-Délivrande.

A observer : Les deux fenêtres du premier étage de la Mairie en pierre de taille ornée d’une moulure en défoncé.

Le château dit " de la colonie " car il est utilisé par l'U.N.C.M.T. pour héberger des colonies de vacances. Ce château a subi bien des avatars au cours des âges et n'a pas pu conserver sa beauté originelle. Le bâtiment principal, construit dans la seconde partie du XVIIIème siècle, comportait un beau perron d’entrée avec escalier à double révolution, un balcon au premier étage et une toiture en terrasse entourée d’une balustrade en pierre. Mis aux normes administratives, il a perdu tout intérêt.

Le mur en arrondi en face de l’entrée faisait probablement partie du château. Cela permettait aux calèches de rentrer plus facilement dans la propriété. L’entrée du château a été totalement transformée, il ne reste plus que la porte piétonne qui semble d’époque. En entrant dans le parc, les deux bâtiments formaient une seconde entrée. Dans le bâtiment de gauche, la cave est encore visible. A gauche à la sortie, se trouve l’ancien bâtiment qui était probablement la ferme du château. Le porche de la ferme est remarquable.

A observer : la façade ouest du château et le porche de l’ancienne ferme.

Le bourg de Tailleville est situé sur une légère élévation de terrain ; le socle rocheux est partout présent recouvert de terre ou directement visible. Curiosité et particularité de la rue du Figuier, les murs sont montés directement sur la plaquette, c'est-à-dire sur le rocher. Les murs datent probablement du XVIIIème siècle. Pour construire la rue, les ouvriers ont creusé dans la plaquette et les murs ont été construits à même le rocher qui a servi de fondation.

Une croix de pierre se trouve à Tailleville, au centre de la place du Royal North Shore Régiment. Le piédestal est identique à celui de la croix de Douvres : de section carrée et orné sur les quatre cotés de panneaux rectangulaires. Il supporte une colonne ronde et lisse formée de quatre morceaux de pierre. La colonne n’est pas terminée par un chapiteau mais par une forte moulure ronde et un entablement carré ; elle est surmontée d’une croix de type latin avec un christ sculpté en bas relief. Une plaque en marbre blanc apposée sur l’un des cotés du piédestal rappelle les noms des soldats de la commune morts pendant les deux grandes guerres de 1914-1918 et de 1939-1945. Elle est également frappée de la croix de guerre.

Cette colonne se trouvait primitivement à quelques dizaines de mètres de la place, à l’angle de la route départementale 35 dite généralement route de Bayeux et du chemin de Bernières, précisément sur le territoire de cette commune : c’était une croix de chemin. Le maire de Tailleville Georges Pierre fit effectuer son déplacement en 1960. Un document a été scellé sous le piédestal. Cette croix est donc devenue le monument aux morts de Tailleville. Mais la plaque porte aussi l’invocation « O Crux Ave » - Salut O Croix, qui figure sur la plupart des calvaires de notre pays. Croix de chemin, calvaire et monument aux morts, la colonne de Tailleville est les trois à la fois.

La mare est une dépression de terrain occupée par les eaux qui contribue à leur régulation et qui servait souvent d’abreuvoir aux animaux. C’est aussi un lieu de vie où l’on trouve des grenouilles et des tritons ainsi que beaucoup d’insectes : de merveilleuses libellules et malheureusement aussi des moustiques qui font la joie des hirondelles ; elles les avalent en volant et en rasant la surface de l’eau. C’était aussi un lieu de rendez-vous le soir … « entre chien et loup ». La mare de Tailleville est limitée au sud ouest par un beau parapet en pierres de taille de forme incurvée. C’est une des dernières mares de notre pays.