En 1944, tout le monde désirait ardemment la fin de la guerre. Un éventuel débarquement de troupes alliées inquiétait la population. Sous l'office du curé de Saint André, naquit l'idée de la chapelle en dévotion à la Sainte Vierge, afin d'obtenir sa protection en ces jours qui s'annonçaient pleins de dangers. M. Fernand Lesage, habitant de la commune, fit don du terrain.
Le 6 juin eut lieu le débarquement sur les côtes de Normandie. Les carrefours clés de Saint André de Briouze ne furent pas détruits. Les mois passèrent. Il fallait d'abord aller au plus pressé : relever les innombrables ruines. Ce n'est qu'en avril 1946 que les travaux purent commencer. Tous les paroissiens de Saint André et plusieurs des environs apportèrent leur contribution. Les pierres proviennent de maisons en ruines situées à la Bruyère et à l'Oisellière, le bois de la porte de Faverolles, la table d'autel du cimetière des Yveteaux, le fût du pont de Saint Denys, ainsi que de nombreux dons matériels permirent d'ériger la chapelle.
Le 30 août 1947, l'évêque put bénir la chapelle.
Celle-ci était le but de procession le jour de la Saint Marc et au cours des Rogations. Elle constituait un reposoir le jour de la Fête Dieu. Le jour de la Communion Solennelle, les enfants y prononçaient leur acte de consécration à la Sainte Vierge.
(Extrait d'une note de Jacques Dalmas, curé de Saint André de 1937 à 1967).