10 lieux qui ont aussi compté pendant le D-day et la Bataille de Normandie

Les Alliés débarquent le 06 juin 1944, mais la guerre ne s’arrête pas sur nos plages. Pendant trois mois, les combats font rage. Osez sortir des sentiers battus pour découvrir autrement la Normandie de 1944.

La station radar de Douvres-la-Délivrande

Le Jour J, la station radar de Douvres-la-Délivrande se trouve à l’arrière du secteur canadien. Depuis 1943, elle permet aux Allemands de surveiller l’espace aérien le long de la Côte de Nacre. Encerclée au soir du 06 juin 1944, elle est capturée par les Alliés onze jours plus tard. Sur place, un musée explique le fonctionnement d’une station radar allemande et la capture du site.

La batterie de Crisbecq

Première à ouvrir le feu sur la marine alliée, face à Utah Beach, la batterie de Crisbecq se situe sur une crête lui permettant de couvrir une large zone côtière. Inachevée, et atteinte par des bombardements, cette fortification côtière parvient néanmoins à couler l’USS Corry et à toucher plusieurs navires, le Jour J. Sur site : découvrez d’impressionnants canons de 210mm.

Le mont canisy

Tour à tour, position française et batterie d’artillerie du mur de l’Atlantique, la position du Mont Canisy surplombe les hauteurs de Deauville. Le matin du Jour J, elle engage le combat contre le HMS Ramillies, et perd tous ses canons dans la journée, mais c’est fin août que la garnison capitule. Pendant la visite avec les bénévoles du site, vous entrerez dans une étonnante galerie souterraine de 250 m de long.

Cherbourg et sa libération

Pour s’assurer du succès du Débarquement, les Alliés doivent libérer Cherbourg afin de se ravitailler. La mission est confiée aux troupes débarquées à Utah Beach. A peine la péninsule du Cotentin isolée, les Alliés remontent vers le nord. Le 01 juillet, le port est sous contrôle. Dès lors, la course s’engage pour assembler les installations logistiques. Sur place, nous vous recommandons le musée de la libération de Cherbourg, au fort du Roule.

La côte 112

Point culminant de la plaine de Caen, la côte 112 est un lieu de combats acharnés : il faut contourner Caen par l’ouest et libérer la ville. Du 26/06 au 20/07/1944, 4 opérations sont menées. Les chiffres sont vertigineux : 100 000 soldats s’affrontent, dont 22 500 y perdent la vie. Le site abrite des monuments commémoratifs, ainsi que quelques tombes dont celle de John Smith et Helmut Klein, inhumés ensemble.

La contre-attaque de Mortain

Après la percée d’Avranches, qui ouvre l’accès de la Bretagne aux Américains, Hitler décide de planifier une contre-attaque à Mortain. Les Alliés interceptent des messages et saisissent l’occasion de neutraliser l’ennemi en Normandie. Lancée dans la nuit du 06/08, l’offensive des troupes du 3e Reich est vaincue le 13. A voir sur place : le monument de la 30e DI, et la côte 314.

La poche de Falaise-Chambois

Ultime opération majeure de la Bataille de Normandie, la poche de Falaise-Chambois voit s’affronter 2 millions de soldats du 12 au 21/08/1944. La déroute de l’armée allemande est totale : hommes et animaux gisent sur le champ de bataille. Très bien documenté, le Mémorial de Montormel éclaire les enjeux de ce combat crucial.

Le bourg de vimoutiers

Du 07/06 au 22/08/44, le bourg de Vimoutiers est dans la tourmente. Presque totalement détruit le 14 juin, c’est dans sa périphérie qu’un mois plus tard, le maréchal Rommel est blessé. Que peut-on y voir ? Un char tigre, témoin des combats, et classé depuis 1975, ainsi que le chaudron de la libération qui permit de nourrir les sinistrés lors du conflit.

Août 44 : l’enfer sur la Seine

Avant la jonction alliée à Chambois, une partie de l’armée allemande s’extrait de la poche de Falaise. Il faut à tout prix éviter qu’elle se regroupe pour mener une nouvelle riposte. La course vers la Seine débute ! Près de 165 000 allemands et 30 000 véhicules franchissent cependant le fleuve. Le musée « août 44 : l’enfer sur la Seine » de Duclair évoque cet épisode de l’histoire.

Le Havre

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Normandie est un champ de ruines. Reconstruire constitue un challenge, et la région devient un immense laboratoire d’innovations pour les urbanistes et les architectes. Suite à l’inscription du Havre au patrimoine de l’Unesco en 2004, de nombreuses initiatives de valorisation voient le jour. Ainsi le label « patrimoine de la reconstruction en Normandie » permet de redécouvrir, nos villes et villages, d’un œil neuf.