J’assemble mon cidre au Mont Viné, près de Gisors

Amateurs de cidre, nous allons découvrir l’univers d’une productrice transformatrice et élaborer grâce à elle notre premier cidre bio. Notre odorat sera sollicité et nous finirons par la mise en bouteille.

La cidrerie du Mont Viné se situe près de Gisors, dans l’Eure. Nous sommes accueillis par le hennissement des chevaux menés aux boxes. Constance arrive à son tour. Aussi pétillante que du cidre ! Elle nous invite tout d’abord à découvrir ses vergers qui couvrent 5 hectares. Elle nous apprend à distinguer les hautes tiges des basses tiges, plus productifs. « Parmi les variétés présentes ici : de la douce moine, de la peau de chien, petit jaune ou encore de la douce coët ligné. Pour réaliser notre cidre, nous aurons besoin de mélanger des pommes acides, douces, amères et douces-amères », nous explique la productrice.

Accueillis avec un cidre chaud !

Nous gagnons la salle où se trouvent les cuves. Si la productrice nous invite à prendre place sur des bancs, l’ambiance est loin d’être scolaire ! En effet, nous avons la bonne surprise d’être accueillis par un cidre chaud. Je ne connaissais pas ce mélange de cidre, orange, cannelle, miel, et badiane. Délicieux ! Mon regard se pose sur des étagères sur lesquelles sont disposées des bouteilles de cidre aux étiquettes très graphiques, des liqueurs arrangées, des gelées de pommes et autres victuailles locales. Constance nous raconte alors l’histoire des lieux.

Une ferme familiale et bio

Son arrière-grand-père s’est installé ici dans les années 1930. Puis son grand-père et son père ont repris le flambeau. Dans la famille Hyest, je demande la fille ! C’est à présent au tour de Constance de tenir les rênes de l’exploitation familiale. Il y a quelques années, elle a pris le tournant de l’agriculture biologique en ce qui concerne les vergers. En plus de maîtriser la production de cidre, elle cultive aussi du lin, des betteraves et des céréales. Elle nous explique aussi que dans le milieu cidricole, la solidarité est de mise. Puis, c’est à nous de jouer. Constance nous tend une carafe. Nous prenons un échantillon de chaque cuve. La couleur varie d’un échantillon à l’autre.

Faire son assemblage : toute une alchimie !

Nous changeons de décor et prenons place dans une petite salle très lumineuse. Le premier exercice va consister à tester notre odorat. Certaines senteurs sont faciles à trouver, comme la vanille ou la citronnelle, d’autres moins. Claire tire son épingle du jeu en reconnaissant l’odeur du cuir. Constance sort ensuite des béchers gradués. Nous allons mesurer la densité de sucre par litre. « Le 2^e cidre est équilibré, il est prêt à être embouteillé » : Constance nous met sur la voie. Elle nous demande ce que nous pensons des autres échantillons. « Le 3^eest plus acide », se lance Stanislas. Après la chimie, place aux maths. Nous devons calculer la densité de notre assemblage pour savoir s’il s’agira d’un cidre doux, d’un cidre demi-brut ou d’un cidre brut.

Personnalisation et mise en bouteille

Une fois notre « recette » choisie, nous pouvons remplir notre propre bouteille, lui trouver un nom, et enfin la sceller avec un bouchon. Nous repartons chacun avec notre bouteille mais il faudra patienter 1 mois au moins avant de la déguster. Mon cidre sera-t-il à la hauteur ? Je l’espère !

*L’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

Constance

Productrice transformatrice
La cidrerie du Mont Viné a été créée par le père de Constance en 1992, un fervent défenseur du circuit court. Après quelques années passées dans le sud, Constance revient s’installer en Normandie et reprend le flambeau. Elle produit de 10 000 à 15 000 bouteilles par an.

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