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La Normandie, Jonathan Bertin la connaît bien. Très bien même. C’est ici que le jeune photographe a grandi, qu’il a trouvé sa voie. A Honfleur, au Havre et à Rouen, son style s’est affirmé, là même où 150 ans plus tôt, des peintres s’apprêtaient à lancer l’un des mouvements artistiques les plus réputés au monde. Alors, lorsque Normandie Tourisme lui a donné carte blanche pour créer un dialogue entre la photographie contemporaine et le travail des impressionnistes, la réponse de Jonathan Bertin était évidente…

Jonathan Bertin aime la couleur, bien sûr. La lumière et les détails. Aussi. Mais surtout : le rapport de l’homme à son environnement. Son défi ? Associer et faire matcher tous ces éléments ensemble, caché discrètement derrière l’objectif de l’un de ses appareils photos (argentiques ou numériques). Une quête artistique et esthétique permanente qui a trouvé, à l’occasion des 150 ans de l’Impressionnisme, de nouvelles réponses… « Au-delà de voyager en Normandie et d’aller dans des lieux qui m’avaient touché, j’ai réalisé qu’une porte allait s’ouvrir pour moi créativement parlant », confirme Jonathan Bertin.

A la rencontre des tableaux et des paysages d’inspiration

Mais alors, comment le photographe s’est-il inspiré du travail des peintres impressionnistes ? Jonathan Bertin a parcouru la Normandie et les principaux lieux d’inspiration du mouvement. Direction Le Havre, Honfleur, Deauville, Trouville-sur-Mer, Rouen, la Côte d’Albâtre ou encore Giverny. Tour à tour, il capte des scènes de vie en ville, l’animation des stations de bord de mer, des couchers de soleil sur les falaises ou le calme d’une sortie sur la Seine. Le tout ponctué de rencontres et de visites. Car si la Normandie représente, avec sa voisine l’Ile-de-France, les lieux de naissance de l’Impressionnisme, elle conserve aussi dans ses musées de nombreux tableaux phares du mouvement. Au MUMA au Havre, au musée des Beaux-Arts de Rouen, au musée des impressionnismes Giverny et à la Fondation Monet à Giverny, le photographe a pu voir comment Monet, Renoir, Sisley, Pissarro et les autres ont bousculé les codes et ont peint le plein air et la vie contemporaine à la fin du XIXe.

Des photographies impressionnistes

« Tout au long de la semaine, j’ai documenté beaucoup de choses, je photographiais tout ce qui se passait sous mes yeux. Et plus le temps est passé, plus ma technique s’est concentrée autour du mouvement et du travail du flou », explique-t-il. Ici, l’instant n’est plus figé. L’artiste rend à la photographie son mouvement. Il photographie la façade de la Cathédrale de Rouen, un coucher de soleil se reflétant sur la mer, les chevaux galopant à Deauville, les textures et les couleurs des jardins à Giverny. Et il parvient à faire des parallèles bluffants avec des œuvres impressionnistes.

Le jeune photographe porte alors un nouveau regard sur ce territoire qui lui est cher. Honfleur, où il a grandi ; Le Havre, où il a étudié ; Rouen, où il a vécu plusieurs années, lui inspirent de nouvelles images. « J’ai eu plusieurs déclics. Un premier quand je me suis surpris à adorer ce nouveau processus créatif. J’ai vraiment aimé me plonger dans l’univers de l’Impressionnisme. A Giverny, l’un des plus beaux endroits que je connaisse, j’ai ressenti une énergie inspirante, créative », reconnaît-il avant d’ajouter… « Quand je suis rentré, en mettant le nez dans les images, j’ai réalisé l’ampleur du projet. Je me suis dit que cette nouvelle façon de photographier la Normandie fonctionnait. J’étais touché ».

Un voyage inspirant

De ce voyage inspirant dans les pas des impressionnistes, Jonathan Bertin en gardera de nombreux souvenirs et de nombreuses images. Et il compte bien les partager auprès de sa communauté. Car le photographe a plusieurs casquettes. Son travail s’apprécie aussi en ligne, sur ses réseaux sociaux, où il apporte un regard nouveau sur l’Art, la photographie, et désormais sur l’Impressionnisme.

Ses pépites en Normandie

« Je vais souvent en Suisse normande, du côté de Pont d’Ouilly, Clécy ou de La Roche d’Oëtre qui sont des coins vraiment sympas. Pendant ma semaine autour de l’Impressionnisme, j’ai découvert de nouvelles pépites comme le Moulin de Connelles en bord de Seine. Sur la Côte d’Albâtre, j’ai beaucoup aimé le village de Veules-les-Roses et un peu plus au nord Le Tréport et ses cabines de plage multicolores. Et puis, il y a le marché de Rouen, sur la place Saint-Marc. Il y a tout sur ce marché : les gens, la lumière, les couleurs, les producteurs et les brocanteurs. Tout se répond et cohabite parfaitement. »