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Une ville, Granville. Une image, la Monaco du Nord. Quel lien avec Dior ? Christian, le grand couturier ? Oui bien sûr : c’est sa ville natale ! Mais avant lui, une famille incroyable, résolument moderne, voire en avance sur son temps, composée d’ingénieurs-agronomes, industriels, maire, chimiste, postier-chansonnier, polytechnicien, ministre et une femme-médecin. A travers son histoire, c’est la vie locale du XIXe et XXe siècles qui s’exprime en laissant des indices dans les rues. Partons à leur découverte !

Les Falaises : quartier des villas où Christian Dior a forgé son esthétique artistique

Déambulez dans le jardin des Rhumbs, sa maison d’enfance devenue musée. Vous serez en contact avec toute la délicatesse des roses tant aimées par Marguerite et ses enfants, Christian et Catherine. Chacun a décliné son amour des fleurs dans sa carrière, l’un en créant des parfums et des collections aux noms évocateurs et l’autre en fournissant des roses aux parfumeurs de Grasse. Entrez dans la maison et découvrez la « chapelle Sixtine » de Christian comme il aimait à appeler les peintures japonisantes de l’entrée. Vous serez emportés par la beauté des collections et les objets personnels du grand couturier.

Dans la maison Dior
Dans la maison Dior © Nos Cœurs Voyageurs

Autour de la gare ferroviaire : les rives du Boscq se transforment au fil de l’expansion industrielle des Dior

La gare, créée en 1870, fut un élément de développement considérable pour les usines de superphosphates. En 1868, Lucien Léon Dior ouvrit une première usine d’engrais naturels avec son frère Louis Ainé au Val-ès-Fleurs. Elle fut déplacée le long de la rivière Boscq aux limites de la ville, la municipalité refusant le dépôt de résidus chimiques en ville. Avec leurs 3 frères (Amand, Victor le chimiste et Alexandre, grand-père de Christian), la Société se développe, reçoit de multiples médailles et atteint 500 ouvriers en 1905 sous l’impulsion de la génération suivante, Lucien Fils et Maurice Dior, père de Christian. L’entreprise familiale laisse le souvenir de patrons qui ont développé une industrie innovante dans les engrais et produits de nettoyage et fait évoluer les conditions de travail en créant la Société de Secours Mutuels et Pensions de Retraite pour les ouvriers dès 1883.

Le Val-ès-Fleurs, quartier réinventé par les Dior

Ancien quartier de moulins et de séchoirs à morue, c’est maintenant le poumon vert de la ville. Marguerite Dior-Lanos (devenue par amour, une des rares femmes-médecins en 1904) légua des terrains pour honorer le plan de son père, Louis-Aîné Dior, devenu négociant en boissons. Remarquez les bâtiments qui rappellent leurs activités et peut-être même pourrez-vous imaginer les bruits des voitures à chevaux, les ouvriers qui chargeaient et déchargeaient devant les brasseries ou qui travaillaient à la briquetterie de charbon, dans les glacières et la bouchonnerie fondées par Georges. Rue du Boscq, la jolie maison blanche avec de grandes verrières, habitation des Dior précédée d’un ancien moulin (devenu bureau des brasseries de la Meuse) ou la maison de Georges au-dessus du val montrent que les patrons vivaient là où ils travaillaient.

Vue sur Granville
Vue sur Granville © V. Pacaut – The Explorers

Le port, l’origine de la venue des Dior

Le fondateur de cette dynastie, Louis 1er Dior, négociant en engrais naturels à St-Hilaire-du-Harcouët était le descendant d’une famille de fermiers à l’abbaye de Savigny-le-Vieux. Quand il gagna le marché des boues de la ville, il comprit aussi tout l’intérêt du port pour développer son activité. Ce fut le premier pas de cette incroyable saga familiale qui a modernisé le visage de l’ancienne cité de corsaires et de terre-neuvas pour en faire une ville de son temps.

D’autres lieux à découvrir : la Banque de France, maison d’Alexandre, l’église St Paul dont la construction fut lancée par Lucien Léon, alors maire de la ville, la maison du Calvaire, les rues Lecampion et Saint-Gaud, Les Haubans ou la Villa Santa-Anna.


Sur les traces des «illustres» écrivains

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Cap sur Granville avec les enfants !

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